L’euro circule à La Réunion, bien que l’île se situe à plus de 9 000 kilomètres de la métropole. Certains établissements refusent les paiements en espèces pour des montants supérieurs à 1 000 euros, même entre particuliers.
Les distributeurs automatiques de billets sont présents dans la plupart des villes, mais rares dans les zones rurales. Les cartes bancaires internationales ne garantissent pas systématiquement l’absence de frais sur place.
Quelle monnaie circule à l’île de la Réunion et comment ça se passe au quotidien ?
À l’île de la Réunion, l’euro s’impose comme unique référence, sans la moindre nuance locale. Billets, pièces, prix affichés : tout fonctionne comme à Paris ou Marseille. Ce lien direct avec la métropole se retrouve jusque dans la façon de payer, que ce soit chez un commerçant du centre de Saint-Denis ou au cœur d’un village reculé dans le cirque de Mafate. Paiement en espèces, carte française, carte internationale : pour les habitants comme pour les voyageurs, les moyens de paiement ne bousculent pas les habitudes.
La question du coût, en revanche, réserve parfois quelques surprises. Certains produits venus d’Europe affichent des prix plus élevés qu’en métropole ; c’est particulièrement vrai pour l’alimentation importée ou l’équipement électronique. Mais dans les marchés de Saint-Paul, sur les étals colorés, on trouve de quoi équilibrer son budget. Fruits tropicaux, épices, rhum arrangé : les productions locales permettent de composer sans difficulté avec tous les portefeuilles. Les pièces et billets sont strictement identiques à ceux de la Martinique ou de la Guadeloupe : pas de risque de confusion, même en passant d’un département d’outre-mer à l’autre.
Les agences bancaires s’intègrent au paysage réunionnais, entre enseignes nationales et banques locales. Ouvrir un compte, effectuer un virement, gérer son argent : tout se fait comme en France continentale. Les voyageurs arrivant de Madagascar ou d’Île Maurice sont les seuls à devoir échanger leur monnaie contre des euros ; pour tous les autres, la conversion ne se pose même pas. Qu’il s’agisse du marché du Chaudron, des échoppes de Mafate ou des grandes surfaces de Saint-Pierre, l’euro s’impose comme le dénominateur commun, liant concret entre la France et ce territoire volcanique posé sur l’océan.
Retraits, paiements, change : ce qu’il faut savoir pour gérer son argent sur place
Le maillage des distributeurs automatiques de billets à la Réunion répond aux attentes des voyageurs comme des habitants. Dans chaque ville importante , Saint-Denis, Saint-Gilles, Saint-Pierre, Saint-Paul , on trouve facilement de quoi retirer des espèces. Les réseaux bancaires français assurent la gestion de ces guichets, tandis que certaines banques réunionnaises proposent également leurs propres distributeurs. Les retraits s’effectuent en euros, sans manipulation particulière si l’on possède une carte française.
Côté paiements, la carte bancaire s’est imposée dans la plupart des magasins, hôtels, restaurants et stations-service. Néanmoins, il reste prudent de prévoir des espèces pour certains marchés, petites épiceries ou échoppes en dehors des grands axes. Le paiement sans contact n’est pas encore généralisé dans les Hauts ou sur les marchés forains de Saint-Leu, où la pièce reste reine pour acheter un letchi ou un samoussa. Bref, mieux vaut glisser quelques billets dans son porte-monnaie, surtout lors d’une sortie dans les zones moins urbanisées.
Si vous venez de l’étranger, la question du change se pose uniquement à l’arrivée. Les bureaux de change sont principalement situés à l’aéroport ou aux abords des zones touristiques majeures. Pour éviter les mauvaises surprises, il est recommandé de se renseigner auprès de sa banque sur les frais et commissions liés à l’utilisation de cartes internationales : certains établissements appliquent des coûts sur les paiements ou retraits, même si la Réunion fait partie du territoire français. Un détail qui peut peser sur le budget lors d’un séjour prolongé ou d’un voyage en famille.
Petits conseils pratiques pour éviter les frais et profiter sereinement de votre séjour
Avant de partir, prenez le temps de vérifier les conditions tarifaires de votre banque concernant les opérations à la Réunion. Il arrive encore que certains organismes prélèvent des frais lors des retraits ou paiements, même sur un compte domicilié en France. Un rapide examen de votre convention de compte vous évitera des surprises désagréables au moment de régler vos achats sur un marché ou lors d’une sortie à Saint-Paul.
Pour limiter les coûts, mieux vaut regrouper les retraits et éviter de multiplier les passages au distributeur : la plupart des banques fixent un nombre maximum de retraits gratuits chaque mois, au-delà duquel des commissions s’appliquent. Pour payer, la carte reste le moyen le plus souple et accepté, notamment dans les grandes enseignes ou chez les loueurs de voitures. Mais dès qu’il s’agit d’explorer les sentiers de Mafate ou de s’arrêter chez un petit producteur de vanille, disposer d’espèces reste indispensable.
Voici quelques astuces pour gérer votre argent de façon optimale durant votre séjour :
- Privilégiez les achats chez les petits commerçants et artisans : produits frais, circuits courts, parfois même la possibilité de discuter les prix.
- Comparez les tarifs avec ceux de la France continentale : l’alimentation importée ou certains biens peuvent coûter plus cher, alors que fruits, épices ou rhum local restent abordables.
- Pour les longs séjours ou les expatriés, renseignez-vous sur les cartes bancaires sans frais à l’étranger proposées par certaines banques en ligne.
Gérer son budget à la Réunion, c’est jongler entre paiements par carte, retraits ponctuels et achats avisés auprès des producteurs locaux. De la côte jusqu’au sommet du Piton des Neiges, ce petit effort d’organisation fait toute la différence et permet de profiter pleinement de l’île, sans se laisser surprendre par les frais bancaires.